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contact : justine@melantropy.org
06 12 52 64 82

 

 

 

 

 

 

 
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Intention

«Vous avez envie d'être maître de vous-même, ne plus être entravé de névroses et de comportements qui vous échappent ? Vous voulez cesser de refaire les mêmes erreurs, sortir des schémas répétitifs qui vous empêchent de vous épanouir ?
Avec Oniric, les longues années d'analyses coûteuses sont réduites à quelques semaines de rêves induits qui refaçonnent votre psyché et anéantissent vos névroses, vos blocages, votre manque de confiance en vous.»

Oniric est un film expérimental qui met en relation les nouvelles technologies et la psyché humaine.

De plus en plus proches de notre intimité, les technologies modifient notre rapport au monde extérieur. Permettront-elles un jour de pénétrer et modifier l'inconscient, et ainsi soulager les conflits intérieurs, les problèmes et blessures psychiques ? Par exemple accélérer le processus d'une psychanalyse, en pénétrant notre esprit humain ?

Les rêves sont une réalité virtuelle naturelle produite par notre inconscient. Imaginons qu'un logiciel soit capable de les analyser puis d'en générer d'autres qu'il nous retransmettrait pendant notre sommeil, afin de nous «guérir».

Aujourd'hui, on soigne les phobies, l'anxiété et les addictions à l'aide de thérapies par réalité virtuelle (TRV), comme C2Care.
Demain, le rêve virtuel pourrait soigner l'esprit et optimiser nos capacités à l'aide de programmes comme Oniric.

Dans une vision poétique, le film évoque cette hypothèse.

A la croisée des genres, Oniric a cela de novateur qu'il réunit des expériences sensorielles. Ce film évoque les sensations de l'immersion VR, avec un contenu dramatique émotionnel et aussi un aspect scientifique: il anticipe le futur de la psychanalyse.
Dès le début, nous sommes en pleine «inquiétante étrangeté», dans le rêve de la patiente.
Pendant le film, deux univers alternent, le cabinet de psychanalyse où est allongée la patiente, et une belle forêt ancienne, rêve virtuel où cette femme évolue.
A la suite d'un dysfonctionnement, elle sera capable depuis l'intérieur du rêve de «voir» le programme informatique qui le génère, et de le pénétrer. Elle va alors devenir une menace pour le programme qui la prend pour un virus.

C'est une confrontation entre une intelligence artificielle et une conscience humaine.

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Quasiment sans parole, ce film entraînera le spectateur vers un univers fort où les aspects artistiques visuels et sonores seront créés avec des technologies en plein essor : scan 3D, photogrammétrie et effets graphiques dérivés du glitch et de l'altération d'images.

Oniric se situe entre l'art numérique et le film court. Son ambition est d'associer sensibilité et technologies, d'étonner et d'interroger le futur des rapports entre l'esprit humain et le progrès numérique.

Gengiskhan Production qui m'accompagne vient de produire un film en réalité virtuelle et m'aide à approfondir ces problématiques. Par ailleurs une galerie d'art est déjà interessée pour diffuser le film. Le contexte est idéal pour réaliser une œuvre pleinement originale et épanouie dans ses explorations.

 

 

Le film pourra être présenté de deux manières :

- Une version installation, où le cabinet de psychanalyste sera recréé. Dans un espace restreint et tamisé, le même divan que dans le film accueillera le spectateur qui peut s'y installer pour regarder Oniric diffusé sur un écran en hauteur face à lui, et équipé d'un casque.

- Une version film, destiné aux salles de cinéma & festivals internationaux.

Format du film : 4K 16/9, couleur, Dolby 5.1
Durée envisagée : 8 minutes

 

 

 

 

INTENTIONS

 

Les Personnages

La femme sera incarnée par Corinna Torregiani, danseuse et actrice, qui étudie la danse-thérapie. Son travail sur le psycho-corporel rejoint les avancées des thérapies par réalité virtuelle, et ce projet l'intéresse d'autant plus qu'il coincide avec son domaine de recherche.
Grâce à Gengiskhan Production et son matériel VR, moi-même et l'actrice danseuse pourrons expérimenter toutes les possibilités de sensations permises par la réalité virtuelle.
Pour travailler la chorégraphie, nous la filmerons équipée du casque, en train de vivre une expérience VR déstabilisante. Jouant sur le rapport du corps Nous capterons la singularité de ses mouvements en immersion virtuelle, le décalage entre les perceptions visuelles et corporelles créant une nouvelle dynamique.

Quand au personnage de l'homme, jeune comme les technologies qu'il manipule, il exprimera une douceur rassurante, mais sera démuni par son inexpérience.

 

L'image et les effets visuels

Le tournage s'effectuera en décor naturel dans la forêt, et en studio pour le cabinet de psychanalyse et l'intérieur du programme.

Les plans du cabinet de psychanalyse virtuelle seront fixes et filmés à hauteur d'homme. Les séquences de la forêt seront, elles, tournées avec un drone afin d'être mobiles et fluides, et renforcer la sensation de réalité virtuelle. Le contraste entre les deux univers doit être fort.
Etudiée sans être sophistiquée, l'image du rêve virtuel sera contrastée, peu saturée, sans grain. Sur les bords des plans larges, un effet de flou donnera un sentiment de point de vue subjectif, via la sensation de la limite du regard.

Le travail avec les logiciels d'animation et les associations d'effets sont une autre forme d'écriture. Mon expérience de matte-painter et de créatrice d'effets spéciaux me permet d'en apprécier l'aléatoire et la souplesse d'utilisation. Cette recherche visuelle faite de tâtonnements, recoupement d'idées et d'accidents a une importance créative primordiale.

La rémanence temporelle et le défaut d'encodage de pixels (datamosh) étaient à la base des effets de mes films précédents. Je souhaite les utiliser ensemble dans Oniric, avec de nouveaux modes d'altération de l'image utilisant aussi la profondeur. Ces effets auront pour objet de rendre cette dématérialisation quasi-métaphysique dans une beauté troublante.

Pour créer le double de la femme, j'aimerais tester d'une part la technique du scan 3d qui permet de modéliser un objet réel, en l'occurence un personnage, et d'autre part la photogrammétrie.

Les artefacts générés par ces techniques d'imagerie m'intéressent d'autant plus qu'ils font référence au « bug » dans les rouages de la machine, permettant au personnage féminin d'entrer dans le programme.
L'irruption de l'antivirus envahit bientôt l'image et tente de déconstruire le corps de la femme : le datamoshing, pixel sorting et glitch 2D/3D seront les références visuelles pour la séquence où l'image et la femme vont danser ensemble.

 

 

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Invocation (rémanence temporelle)  

 https://vimeo.com/melantropy/invocation

 

Quelques éléments de 3D seront également nécessaires, pour les décors et le double de la femme.

 

 

 

Le Son

Le design sonore du film a pour enjeu de créer une sensation envoûtante.
La musique, d'abord tonale et rythmée se verra déconstruite par des sonorités disharmoniqaues et électroniques.

Avec le compositeur, nous travaillerons une interaction son/image ainsi que tout un design sonore.

L'ambiance sonore de l'intérieur du programme, espace obscur à l'image, sera créé à partir d'enregistrements de personnes qui racontent leurs rêves en murmurant, leurs voix superposées afin de créer un fond sonore chaleureux et humain.
Il sera ensuite altéré et ponctué en un rythme musical, avec des bruits informatiques.

Une ambiance avec certains éléments en boucle comme dans les jeux vidéos pourrait créer une sensation de claustrophobie qu'on retrouve parfois en réalité virtuelle.

J'aimerais aussi expérimenter des sons produits par la variation d'amplitude d'EEG de dormeurs en sommeil paradoxal, où se produisent les rêves.

 

 
Corrina
 

Les Décors

Le décor extérieur à trouver en repérages sera celui d'une forêt ancienne. L'athmosphère qui s'en dégage devra être inspirée des rêves, dont on garde souvent un souvenir mystérieux.

L'interférence dans la forêt et l'attaque de l'antivirus seront développés numériquement en post production et intégrés dans les images tournées.

L'intérieur du progtamme sera plongé dans l'obscurité. On y discernera des éléments «hardware» de la technologie, câblages et circuits imprimés, disposés sans logique apparente.
A la manière des espaces parallèles comme la chambre rouge de Twin Peaks (David Lynch) ou les séquences Black Room de Under the skin (Jonathan Glazer), c'est est un endroit sans relation avec le connu ou l'extérieur. Il isole, tout en ramenant à la question de soi, de l'existence. C'est pourquoi la femme est invitée par son double à y pénétrer.

 

 

 

Synopsis

Une brume de pixels où l’on reconnaît peu à peu un paysage.


L’image devient lisible, une forêt en survol.

Dans un cabinet feutré, une femme est allongée, les yeux fermés. Au-dessus de son front est installée une sorte de visière reliée à un appareil. Son expression est détendue.

L’avancée dans la forêt se poursuit, le soleil filtre à travers les arbres.
La même femme marche dans cette forêt, toujours détendue.
L’ambiance sonore est paisible et agréable. Un écran d’EEG (électro-encéphalogramme) dessine une ligne qui devient soudain chaotique.


Dans le cabinet, un jeune homme assis à côté de la patiente et qui surveille le dispositif est alerté par cet événement qu’il voit sur un écran de contrôle.

Dans la forêt, entre les arbres, apparaît une longue ligne constituée de pixels étirés, sorte d’aberration numérique. Le son s’altère également, dans une distorsion électronique.
Intriguée, la femme avance vers cet endroit.
Au bout du chemin, à travers les arbres apparaissent d’étranges structures métalliques.

 

Le jeune homme voit cette image sur son écran de contrôle. Sur un autre écran s’affiche un message d’alerte, et en gras on peut lire «virus detected».

Les structures métalliques verticales, composées de mécanismes et d’éléments électroniques, semblent bouger. La femme avance vers elles.

Le jeune homme observe l’EEG qui s’excite de plus en plus. Il clique sur « Abort Dream Induction ». Rien ne se produit.

Dans la forêt, la femme arrive près d’une des surfaces métalliques. Elle s’aperçoit qu’une peau sombre et translucide sépare cet univers de la forêt.
Elle voit à travers, dans cet espace obscur, une silhouette, son reflet ?
Cette apparition lui fait signe de s’approcher. Surprise, la femme fait un pas en arrière.

Le jeune homme tente de réveiller la femme, mais n’y parvient pas.

Emergeant de la surface translucide, des coulures horizontales pixellisées glissent vers la femme. Intriguée, elle touche la surface puis s’approchant de plus en plus, finit par la traverser.

A partir de cet instant, le montage du film devient comme parasité de courts plans alternant entre flash-back et flash-forward. Comme si en pénétrant ce nouvel univers, le temps était devenu non-linéaire et que tous les évènements étaient synchrones.

Le jeune homme s’apprête à enlever l’appareil auquel la femme est reliée mais sur l’écran s’affiche un message lui demandant de ne pas l’interrompre.

La femme est dans un espace noir où l’on discerne des câbles. Le fond sonore d’un ronron de machines se mêle à ce qui ressemble à des murmures de voix superposées.

 

 

 

 

Elle est soudain prise dans un flot d’aberrations pixellisées, qui l’entraînent dans une danse fébrile, transe possédée, rythmée par les sons.
Résistant au début à cette emprise, la femme s’y laisse bientôt aller, comme séduite. Une chorégraphie d’abstractions où son corps se mêle à des éléments visuels se développe alors, dans une beauté étrange où ses mouvements sont décomposés. Son corps se fragmente et se disperse dans l’espace, mêlé à de vibrantes constellations de pixels. Cela évoque le vide galactique.

Pendant ces instants, les images deviennent complètement abstraites, rythmées par la musique mêlant sons métalliques, informatiques, parasites, mais dont l’ensemble forme un tout harmonieux et envoutant.

Voix off
Depuis l’invention de l’inducteur de rêves Oniric, les longues années d’analyses coûteuses sont réduites à quelques semaines de rêves qui refaçonnent votre psyché et anéantissent vos névroses, blocages, manque de confiance en vous.
A partir d’une analyse de vos rêves, Oniric en créé de nouveaux à l’aide d’un logiciel 3DVR et vous les induit dans votre inconscient via la technologie psi-port. 

 
espace
 

 

La musique a soudain un accord strident.
Des formes pointues et agressives envahissent le chaos baroque de l’image. Dans le cabinet, le jeune homme a lancé un antivirus sur l’ordinateur et observe sa progression.

Il s’aperçoit que la patiente se tord de douleur. Il arrête l’antivirus.

Dans le rêve, les pixels cessent de se brouiller et l’image de la femme redevient peu à peu lisible. Elle a cependant un aspect étrange, différent. Dans le cabinet, la patiente ouvre les yeux. Elle sourit au jeune homme. Un glitch altère soudain l’image. Dans la forêt, la femme s’éloigne à travers les arbres.

 


 

 

 

 

 
 
 

 

Influences & références

Le générique de Millenium
https://www.youtube.com/watch?v=sY4f_83t_rw

Le ballet mécanique de Fernand Léger
https://www.youtube.com/watch?v=9SgsqmQJAq0

Les séquences « black room » de Under the skin
https://www.youtube.com/watch?v=u5auc-EIUtk

Psy Girls de Susan Hiller
https://www.youtube.com/watch?v=5MsQ0z2iHLY

 

 

 

 

Equipe

Justine Gasquet – réalisation

Originaire de Lyon, Justine Gasquet a étudié aux Beaux-Arts et à la Femis et a réalisé plusieurs court-métrages, films expérimentaux et clips.
Exercant le métier de matte-painter pour le cinéma et la publicité et poursuivant en parallèle le dessin et de l’écriture, ces pratiques complémentaires lui permettent une grande liberté créative, associant graphisme, tournage réel et effets spéciaux pour un travail de l’image maîtrisé.

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Demo

Filmographie:

2017   Totem, clip vidéo pour Ithak en coréalisation avec Lyonel Kouro, 3 mn 47
2016   Le fou et la tordue, clip vidéo pour le chateur Fergus, 4 mn
Le Bateau Ivre, art vidéo tryptique, 6mn, HD, sélectionné au MACPARIS 2016
2015  Invocation, art vidéo expérimental, 4mn36, HD, sélectionné au Salon Mac Paris
2007: L’attracteur Etrange, fiction, 35 mm, 23 mn.
Festival de Braunschwieg (Allemagne)
Préachat de France 2, TPS, aide nouvelles technologies du CNC
Diffusion France2, TPS, Cinestar
2005 : Mon âme, autoproduit.
1997-98:   Labyrinthe, Béta SP, 24 mn, Femis, Ex Machina.
Festival Vidéoformes, (vidéo et multimédia), Clermont-Ferrand
1996:    La Bibliothèque  (co-production avec le GREC), 35 mm, 14 mn.
Festival international du film fantastique de Bruxelles
Festival inernational du film fantastique de Puchon (Corée)
1995:    La femme au violon , 16 mm, 7mn, Femis (film de cursus Femis)
1994:    Rémanence, Super 8, 5 mn D'après une nouvelle de Maupassant.
1993:    Sainte Marguerite, Hi-8,12 mn D'après la légende de Sainte Marguerite.

 

 

Corinna Torregiani – danseuse/actrice

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La recherche interdisciplinaire de Corinna, associant danse et thérapie, m’a tout de suite interpellée. Son expérience du Butô, danse lente et introspective, m’intéresse d’autant plus qu’elle va à l’encontre de la frénésie du monde contemporain, et elle me semble être la danseuse idéale pour évoquer cette lutte entre la sensibilité de l’humain et la matière numérique que je mets en scène dans le film.

 

Denis Gaubert – chef opérateur

https://vimeo.com/11381210

Denis Gaubert est passé par Louis Lumière et s’est également aventuré dans la réalisation.
En tant que chef opérateur il a fait plusieurs long-métrages mais aussi des films plus modestes. Je le connais depuis longtemps et apprécie son écoute et sa créativité, les idées qu’il apporte sont toujours à la fois pragmatiques et adaptées à l’esthétique de l’image. Travailler avec lui sera en toute confiance et l’assurance de faire un beau film.

 

 
     

Contact :
Justine Gasquet
06 12 52 64 82
justine@melantropy.org

Production:

Gengiskhan production

Line Brucena

06 64 52 89 38

gengiskhan.production@gmail.com